ce que je lis en voyage a mon travail chaque journee
J’ai trouvé Warda par Sonallah Ibrahmim pendant une visite très délassant à Georgetown lorque je faisais un pèlerinage à la section des lives en Arabie. C’est intéressant mais les personajes sont un peu improbables .
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Venu rendre visite à des parents, un couple d'Egyptiens de la classe moyenne expatriés à Oman, le narrateur découvre un pays rutilant de propreté et très policé. Il cherche vainement la trace de Warda et de son frère Ya'rib, deux omanais qu'il a cornus à l'Université du Caire dans les années 1950. Tous deux, comme le narrateur, militaient dans des partis de gauche plus ou moins clandestins, avant de quitter le Caire pour Beyrouth. Au début des années 1960, ils s'engagent dans ce qui va devenir la guérilla du Dhofar.Quand il va désespérer de jamais les retrouver, le narrateur est abordé par un jeune homme qui lui remet le premier cahier du journal intime de Warda et lui promet la suite. A partir de là. selon un procédé familier à Sonallah Ibrahim, la narration est entrecoupée de chapitres formés de ce carnet de bord d'une révolutionnaire des années 1960. A travers elle, le lecteur revit l'épopée des guérilleros du Dhofar. Les premiers chapitres du carnet sont marqués par l'optimisme. La guérilla s'implante dans la région, recrute aisément parmi les Dhofaris traditionnellement rebelles à l'autorité. L'éviction des Britanniques d'Aden et l'instauration d'un régime marxiste dans le Sud-Yémen voisin (1967) confortent Warda dans ses convictions. Plus dure sera la chute... A partir de 1970, Qaboûs, nouveau sultan, avec le soutien militaire britannique, va reconquérir le terrain perdu et surtout lancer la modernisation du pays qui va lui donner une base populaire. Tandis que le régime d'Aden prend peu à peu ses distances pour tenter de rompre avec son isolement régional, Warda et ses hommes doivent désormais combattre dans des conditions de plus en plus difficiles. Repoussés dans des régions toujours plus inhospitalières, ils finissent par se perdre aux confins du Rob’ el-Khâli, le désert infranchissable qui sépare l'Arabie saoudite du Yémen et d'Oman, où Warda trouve la mort dans des circonstances troubles.
Avec Warda, Sonallah Ibrahim construit peut-être son plus beau personnage romanesque, en tout cas le premier qui ne soit pas un anti-héros. Loin de Zeth, petite-bourgeoise ridicule et sans cesse ridiculisée par son créateur, loin de Charaf, adolescent falot et inconsistant sans aucune maîtrise Sur son destin, Warda change le monde; elle est belle, courageuse, lucide. Elle n'est pas l'incarnation désincarnée d'un idéal mais un être humain complexe, une femme libre de notre temps. A travers elle, l'auteur rend un magnifique hommage à l'idéal révolutionnaire des années 1960 et à ceux qui y ont sacrifié leur jeunesse et parfois leur vie.
Avec Warda, Sonallah Ibrahim construit peut-être son plus beau personnage romanesque, en tout cas le premier qui ne soit pas un anti-héros. Loin de Zeth, petite-bourgeoise ridicule et sans cesse ridiculisée par son créateur, loin de Charaf, adolescent falot et inconsistant sans aucune maîtrise Sur son destin, Warda change le monde; elle est belle, courageuse, lucide. Elle n'est pas l'incarnation désincarnée d'un idéal mais un être humain complexe, une femme libre de notre temps. A travers elle, l'auteur rend un magnifique hommage à l'idéal révolutionnaire des années 1960 et à ceux qui y ont sacrifié leur jeunesse et parfois leur vie.
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